Immortalité numérique : entre mythe et réalité
Quand l’informatique fait pop’ !
Depuis toujours, les humains ont cherché à vivre le plus longtemps possible. Ce désir les a poussés à poursuivre une hypothétique immortalité. Le développement des technologies numériques a permis d’envisager une nouvelle forme d’éternité. De nombreuses oeuvres de fiction exploitent les potentialités de l’électronique pour proposer des modèles croisant humain et machine, jusqu’à imaginer une vie entièrement artificielle. Même si certaines projections peuvent nous paraître invraisemblables, nous pouvons nous interroger sur l’état des connaissances scientifiques dans ces domaines. Est-ce qu’un “double numérique” de chacun d’entre nous existe déjà à notre insu, comme dans la série Black Mirror ? Est-ce que le cyborg de RoboCop appartient uniquement à la science-fiction ? Est-il envisageable que, comme dans la série de jeux Portal, une conscience humaine puisse un jour être transférée dans une machine ? Scrollez chers visiteurs, et mettez à jour vos données !
Est-ce que les données que nous laissons sur Internet sont suffisantes pour concevoir un “double numérique” crédible ?
Avec le développement informatique et l’utilisation de masse des réseaux sociaux, nos données se retrouvent disséminées sur Internet. Photos, vidéos, informations personnelles et professionnelles, localisation, la plupart de notre vie est accessible par les géants du web. A tel point qu’il pourrait être possible de créer nos doubles numériques à partir des informations laissées sur notre passage…
Par exemple, dans l’épisode 1 de la saison 2 de Black Mirror, série présentant des dystopies liées à différentes technologies, une jeune femme perd son compagnon dans un accident de la route. Pour surmonter son deuil, elle va expérimenter un service proposant de recréer la personnalité d’une personne décédée. Pour créer un double du mari défunt, l’entreprise utilise les données laissées par celui-ci en ligne (mails, réseaux sociaux, conversations en ligne…). Cet épisode, intitulé “Be right back”, questionne les dangers d’une telle technologie, notamment au niveau psychologique. Les questions du deuil, de l’isolement y sont abordées.
© Image de l'application "With Me" - Tous droits réservés.
© Image tirée de l’épisode “Bientôt de retour” de la série “Black Mirror”, réalisé par Owen Harris - Tous droits réservés.
Aujourd’hui ce service n’est proposé par aucune entreprise et semble peu plausible. Il existe cependant un site internet, Replika, proposant de chatter avec une intelligence artificielle (IA) programmée pour s’adapter à son interlocuteur. En récupérant des informations sur son interlocuteur, l’IA s’adapte en l’imitant. Ce site est loin d’arriver au niveau de la fiction : les réponses de l’IA sont souvent à côté de la plaque.
Si l’informatique peut parfois sembler effrayante, comme cette application japonaise permettant de prendre un selfie faisant apparaître un ami décédé, elle a ses limites. En effet, la création d’un double numérique semble peu probable car la quantité d’informations personnelles déposées sur Internet est très variable selon les individus. Elles ne sont pas toujours authentiques et représentatives d’une personne et de son caractère. Ainsi, il est difficile pour une IA de cerner une personne sur la base de ses données Internet. Il faudrait par exemple accéder aux souvenirs et aux pensées, essence même de l’Homme, pour reproduire une personne, ce qui n’est pas encore possible.
Interface Homme-Machine : Comment allier numérique et conscience humaine ?
Dans un futur dystopique, Alex Murphy, policier de Detroit, est grièvement blessé et laissé pour mort après une confrontation. Bob Morton, jeune et ambitieux cadre du conglomérat militaro-industriel Omni Consumers Products (OCP), utilise son corps et le transforme en robot-policier humanoïde : le RoboCop. Ce cyborg se révèle être un policier efficace et obéissant, comme le prévoyait Norton. Mais progressivement, RoboCop se remémore des souvenirs de sa vie humaine, et la frontière entre l’homme et la machine commence à se brouiller... Finalement, RoboCop décide de quitter ses fonctions et de traquer les malfaiteurs qui ont abattu Murphy.
Ce film interroge donc les liens possibles entre l’homme et la machine. Est-ce qu’une machine, par exemple un ordinateur, est capable de communiquer avec un cerveau humain ? Aline Roc, doctorante à l’Inria et experte des interfaces cerveau-machine, nous répond.
© RoboCop (1987), réalisé par Paul Verhoeven et produit par Orion Pictures - Tous droits réservés.
Un ordinateur peut-il avoir une conscience ?
Les ordinateurs conscients et autonomes peuvent représenter l’aboutissement ultime de l’informatique. De telles machines seraient capables de comprendre le monde qui les entoure et d’interagir avec lui comme un humain pourrait le faire. Elles auraient ainsi la capacité de gérer des opérations complexes nécessitant habituellement de nombreuses personnes et d’adapter leurs réponses.
Dès les années 1950, la culture populaire s’est emparée de cette perspective à la fois fascinante et terrifiante. Le jeu vidéo n’y a pas échappé ! Le jeu Portal 2 sort en 2013. Dans ce jeu, l’antagoniste principale du joueur est une intelligence artificielle (IA) du nom de GLaDOS. Cette dernière a été créée en numérisant la conscience d’une humaine. Dotée d’un esprit critique et de la capacité à prendre des décisions, l’IA s’apparente entièrement à une conscience humaine. Mais que nous en dit la science ? L’état actuel des connaissances et des technologies nous permet-il réellement de développer ce genre d’ordinateurs ?
© GLaDOS du jeu vidéo Portal développé par Valve - Tous droits réservés par Valve Corporation.
Les ordinateurs conscients et autonomes peuvent représenter l’aboutissement ultime de l’informatique. De telles machines seraient capables de comprendre le monde qui les entoure et d’interagir avec lui comme un humain pourrait le faire. Elles auraient ainsi la capacité de gérer des opérations complexes nécessitant habituellement de nombreuses personnes et d’adapter leurs réponses.
Dès les années 1950, la culture populaire s’est emparée de cette perspective à la fois fascinante et terrifiante. Le jeu vidéo n’y a pas échappé ! Le jeu Portal 2 sort en 2013. Dans ce jeu, l’antagoniste principale du joueur est une intelligence artificielle (IA) du nom de GLaDOS. Cette dernière a été créée en numérisant la conscience d’une humaine. Dotée d’un esprit critique et de la capacité à prendre des décisions, l’IA s’apparente entièrement à une conscience humaine. Mais que nous en dit la science ? L’état actuel des connaissances et des technologies nous permet-il réellement de développer ce genre d’ordinateurs ?
Les [codes] sources ...
- Entre conscience et Intelligence artificielle
- Donner conscience aux machines
- Liste des cyborgs dans la culture populaire
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