Comme la plupart de ses camarades de promotion, Corentin s'était destiné à des études scientifiques en recherche, ici, l'océanographie. Le natif de Lyon a longtemps cru en son rêve de nager parmi les cétacés mais en région Rhônes-Alpes, la tâche semblait compliquée. Il a décidé donc de faire ses valises et de partir pour Marseille. Son but : étudier l'immensité des mers. Au final, il s'est dit que sa « véritable priorité était la sensibilisation du public à la protection de l'océan, ce qui n'est pas le rôle premier de la recherche ». Le besoin de transmettre des notions scientifiques au plus grand nombre, c'est tout ce que Corentin aime et qui le motive aujourd'hui.
La présence, point essentiel
Depuis ses lointaines années de lycée, Corentin aime partager expériences et savoirs avec autrui. Il a fait partie d'une association éducative (Le Chalet Des Jeunes) à Bessenay pour aider les gens des banlieues défavorisées de Lyon. Il s'est ainsi formé à l'animation mais, le contenu scientifique n'était pas au rendez-vous : « aujourd'hui, on sait comment faire de la vulgarisation de la science, mais la rendre accessible pour tous, c'est une autre paire de manche ! ». Bien qu'adepte des outils de médiation numérique, le présentiel reste son maître mot. Les rapports humains dans la transmission scientifique sont pour lui essentiels.
Un lieu de travail idéal ?
Lier médiation scientifique et la thématique de l'océanographie, ce n'est pas chose simple et les lieux sont rares et peu convaincants pour le tout récent président des Dealers de Science. Les aquariums (comme celui de la Rochelle où il a fait son stage de master 1), sont des endroits magnifiques mais la captivité animale lui déplaît fortement. Il en va de même pour les 'marine lands'. Idéalement, Corentin voudrait voir la création d'un CCSTI de bord de mer couplé directement avec une réserve naturelle marine. Il conclut : « Sensibiliser un large public à ce que l'océan possède et qu'il est entrain de perdre petit à petit reste mon projet d'avenir même si, ajoute-t-il avec humour, une certaine tendance au mal de mer m'oblige à envisager un travail sur terre ».
Olivier Fuzeau