Fin de journée ensoleillée sur le campus. Florian, look décontracté et cigarette au lèvres, évoque sa première visite à Cap Sciences, le centre de culture scientifique bordelais. « C’était sur les dinos. Dans une salle pratiquement dans le noir, il y avait une allée avec plein de dinosaures mécaniques. Ils bougeaient. J’étais comme un enfant ». Florian a fui son berceau natal parisien il y a quinze ans pour gagner la Belle Endormie. Les Dealers de science n’étant jamais bien loin, c’est le bouche à oreille qui l’a conduit en master Médiation des sciences.

De la géologie à la médiation des sciences

Florian, c’est un amoureux de « tout ce qui est un peu vieux ». Il est tombé dans la géologie dès le début de sa licence, mais tout l’intéressait dans cette discipline. Ne voulant pas faire de choix, il a finalement bifurqué en master d’anthropologie… Ennuyé par le monde de la recherche, il raconte que « c’était la pire idée du monde ». Heureusement, au commencement étaient les dinosaures. Cette première passion a vite ramené Florian au monde de la médiation scientifique. Sa première expérience ? Un stage à Cap Archéo, programme de médiation scientifique sur l’archéologie porté par Cap sciences. Pour lui, tout le monde peut s’essayer à la médiation. « C’est un discours à avoir, tu apprends à le faire, même si tu ne connais pas le sujet. »

Good-bye routine !

Après s’être heurté au cloisonnement disciplinaire à l’université, il se sent finalement cantonné à répéter les mêmes discours et à animer les mêmes ateliers. Ce qu’il sait, c’est qu’il n’aime pas faire toujours la même chose. Deux ans plus tard, l’étudiant s’imagine futur communiquant. Il rêve de travailler dans une petite structure, pour « toucher à tout ». Oui, mais comment faire de tout, tout le temps ? « Tu changes sans arrêt de formation et à trente-cinq ans t’es en M2 ! » répond-t-il en riant. Apprendre, partager et rire… sans routine. La recette du bonheur assurément.

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Léa Peillon-Comby