Sous ses airs de hipster se cache un médiateur hors du commun. Loïc – Chaton pour les intimes – a trouvé une méthode bien à lui pour véhiculer son savoir : la danse. Avant d’intégrer le master, Loïc travaillait dans un laboratoire. Être enfermé toute la journée avec pour seule compagnie les cellules dans des boîtes de pétri, ce n’est pas l’idéal pour combler ses besoins relationnels. Mais quand il raconte son travail, il éveille la curiosité des gens. Le « petit côté com’ » lui plaisait bien. Et puis un jour, c’est la révélation : « je suis tombé sur la médiation et ce que j’aimais faire avec mes amis je pouvais en faire un boulot. J’ai vu les débouchés possibles et c’est comme ça que j’ai atterri en médiation des sciences ». Comme quoi le hasard fait bien les choses.
« Tous les sujets peuvent être sexy du moment qu’on arrive à les animer ! »
Mais attention, quand il s’agit de médiation, Loïc ne fait pas comme tout le monde. Son objectif, c’est de diffuser la science à travers l’art. Parmi son palmarès artistique, théâtre et danse. « Je me suis rendu compte qu’à travers les arts, on peut communiquer avec les personnes, transmettre des messages, des idées. Tous les sujets peuvent être sexy du moment qu’on arrive à les animer, il suffit de trouver le bon média. » Son projet, il l’a mis en application au mois de novembre 2017, en participant au concours étudiant de création arts et sciences : STArt (Sciences Technologies Arts). Son sujet ? Bioéthique et santé. Dans cette performance, il a utilisé la danse pour vulgariser la biologie, et plus particulièrement la biofluorescence. « Ça a été mon premier essai de médiateur scientifique en utilisant l’art comme média. » L’idée est de sensibiliser au travers d’un média artistique, plutôt que par un langage formel. Une façon originale d’aller à la rencontre du public.
Emmanuelle Janot