Des projets, elle en a plein : manger, bien manger, et remanger. Et puis voyager ou encore parler de sciences. Mais surtout pas se marier et avoir des enfants. Magali se balade à vélo, son panier est toujours rempli de bon petits plats qu’elle se mitonne. Les couleurs fluo, ça ne lui fait pas peur : aujourd’hui, son pull est rose.
Dans sa vie, elle se laisse porter par ce qu’elle aime. Parfois peut être un peu trop. Comme sa thèse en neurosciences, qu’elle a faite « pour voir ». Surtout, elle veut transmettre et faire comprendre. Tout sujet l’intéresse, à condition qu’on y mette les formes. Et plus c’est beau, plus ça lui plait. C’est ce qu’elle aime dans les musées de science, d’ailleurs. Enfin pas tous.
Défendre son bout de gras
Elle ne veut pas se mettre sur des rails, ne veut pas s’enfermer. Rester ouverte sur le monde, rencontrer des gens. Observatrice, elle a l’œil sur tout : « cette jeune femme qui vient de passer a d’incroyables mollets ! »
Etre toujours étudiante à 27 ans, ça ne la dérange pas. C’est juste un an, finalement. Et qu’elle veut vivre intensément. « C’est très court, j’ai juste le temps d’en profiter ! » Elle en a assez de le répéter, d’ailleurs. Mais pour le reste, elle se remet en question continuellement, pour pouvoir avancer sereinement, pas après pas. Elle est sûre de son choix, mais elle a tout à apprendre. Magali, c’est la petite voix raisonnable, qui argumente toute ses prises de paroles. Réfléchie, consciencieuse, elle a sans cesse à cœur de bien faire. Elle préfère suivre les avis des autres si elle n’est pas sûre d’elle. Pour autant, elle sait défendre son bout de gras. Et sa fougasse, ses trianons.
Clémentine Bricout