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PORTRAIT-ROBOT

La machine, c'est son cerveau

« J'aime réussir à prouver des hypothèses en démontrant des théorèmes !»

Bianca Barucchieri

Doctorante en mathématiques à l’université de Bordeaux, Bianca Barucchieri soutiendra sa thèse en géométrie différentielle courant 2019. Avec son accent chantant d’Italie, elle raconte que le travail du mathématicien peut sembler abstrait aux non spécialistes.

Son rôle, c’est de démontrer des théories par le biais de formules de calculs aboutissant à un résultat irréfutable. Bien consciente de la difficulté pour le public de s’intéresser à des sujets aussi impalpables car non observables, elle a la volonté de vulgariser son propos. Elle s’inscrit à l’édition 2018 du concours Ma Thèse en 180 secondes afin de comprendre comment simplifier son discours.

Bien que l’expérience lui ait permis de trouver des clés pour transmettre sa passion, elle reconnaît une certaine frustration : « Il faut être imprécis, sinon le message ne passe pas ! ». En effet, difficile pour une amoureuse des mathématiques d’abandonner son « jargon » pour employer des termes plus accessibles, mais ne reflétant pas exactement l’idée qu’elle veut exprimer.

Écrire pour réfléchir

Bianca Barucchieri aime comprendre d’où viennent les formules, les résoudre l’amuse. Durant sa thèse, elle se retrouve confrontée à développer des idées qui, elle le sait, n’aboutiront peut-être jamais. Cette remise en question permanente lui a enseigné la patience et de son avis « les mathématiciens sont très humbles. Ils connaissent l’échec et le découragement ». Heureusement, sa détermination et l’entraide entre doctorant et directeur de recherche lui ont permis de surmonter ses moments de doute. 

Infos-clés

1991 : Naissance à Florence en Italie

2015 : Fin de son master international en algèbre, géométrie et théorie des nombres à Bordeaux

Juin 2018 : Soumission de son premier article scientifique issu de sa thèse « Flat compact Hermite-Lorentz manifolds in dimension 4 »

« Si j’étais une machine je voudrais rendre les gens heureux ! Je suis une personne très positive. »

Elle apprécie également l’élégance de l’écriture mathématique, faite de courbes et de symboles comme en témoigne son carnet, seul véritable outil de travail. Sa logique et sa réflexion lui suffisent à démontrer les théorèmes les plus poussés. Cette liberté matérielle dénuée de machine lui permet de s’affranchir de l’espace clos de la recherche en laboratoire et n’entrave pas ses réflexions qu’elle poursuit au-delà des portes de l’université. La preuve, Archimède n’aurait-t-il pas découvert sa fameuse poussée en prenant son bain ?

Lise Molimard

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