Eleonore Govilas
Un mental de chercheuse pédagogue
C’est rue Saint James à Bordeaux que je retrouve Eléonore Govilas. Look discret mais soigné, léger sourire affiché, regard calme et attentif. Ses mains se posent sur le verre de thé, une petite inspiration, et la parole se fait volubile quand on évoque ses racines, quelque part entre l’Alsace et l’Épire, en Grèce. Éléonore a une double nationalité, et plusieurs cordes à son arc.
Si elle admet difficilement qu’on la dise érudite, le fond scientifique est bien là. De bonnes fées de la réflexion se sont penchées sur son berceau, la baignant dans la curiosité et la pédagogie. Pour autant en Grèce la faculté de médecine ne lui ouvre pas les bras ; alors, très déterminée, elle quitte son pays d’enfance – et la mer qu’elle chérit - pour les frimas alsaciens. Puis, sa licence de biologie en poche, direction les neurosciences, en master, rien de moins !Mais ce qui fait la vibrer, ce n’est pas seulement la recherche, un cap qu’elle se fixe un temps. Non, ce qui lui plaît surtout c’est de jeter des ponts entre chercheurs et grand public, et les rencontres qui font réfléchir.
Pas du genre à se laisser berner par des bonimenteurs
Elle déclare d’ailleurs volontiers un petit côté « pipelette scientifique », qu’on perçoit assorti de réflexion profonde et d’analyse critique. Or elle constate le vaste bazar qui règne sur internet ; donc sa voie sera la vulgarisation ! Un train pour Bordeaux et, mêlant créativité et humour à la vulgarisation, elle devient animatrice scientifique à Cap Sciences. Enfin, pour assurer ses bases et ne pas se contenter d’un apprentissage sur le tas, inscription en master 2 « médiation des sciences ». Assurément le lieu pour affûter encore son potentiel.
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Guillaume Girard
Si j'étais une machine...
Si elle était une plante elle serait un olivier, ancré dans son terreau natal et déployant ses rameaux. Une machine ? Une radio bien sûr ! Pour diffuser la bonne parole scientifique au plus grand nombre, et de la musique aussi, de son pays.