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PORTRAIT-ROBOT

François Thoumy, témoin de deux mondes en évolution

« C'est un devoir que d'utiliser la science à bon escient »

François Thoumy

La relation entre François Thoumy et les machines n'a rien d'évidente. Jeune, il n'avait d'yeux que pour la nature et passait de nombreuses heures à l'observer. Influencé par ses proches, il s'est toutefois dirigé vers l'électronique et a fait de l'informatique sa spécialité car « tout est désormais relié à cela ».

C'est en 1981 que François Thoumy est devenu ingénieur de recherche en imagerie vidéo. Quarant ans plus tard, il affirme que « le métier a beaucoup évolué ». À ses débuts, il travaillait pour la télévision, notamment dans le traitement de l'image. Il a alors participé à la création du premier mélangeur numérique, permettant de nouveaux effets visuels comme les effets de transitions entre sources vidéo.

Arrivé en Bretagne dans les années 90, François Thoumy a rejoint l'entreprise Canon pour laquelle il travaille toujours. Son domaine d'expertise s'étend aux réseaux de télécommunications et à l'imagerie radar. Ses recherches actuelles s'orientent sur de l'imagerie d'un nouveau genre. Il s'agit d'utiliser l'imagerie radar dans des cas très particuliers où la vidéo ne marche plus, lors d'un incendie par exemple. « L'idée est de donner une technologie capable de détecter efficacement un individu afin d'orienter les secours. »

Entre technologie et biodiversité

La nature n'a jamais quitté le cœur de l'ingénieur. Si le temps lui a manqué durant ses études pour assouvir sa passion, il a pu s'y replonger lors de son entrée dans la vie active. Il a ainsi rejoint des associations environnementales, notamment le groupe rennais de la ligue pour la Protection des Oiseaux, LPO. Son implication l'a amené à en devenir le coordinateur et à participer à l'agrandissement de l'association, dont il est aujourd'hui vice-président.​

Infos-clés

1984 : Développe le premier mélangeur numérique

1997 : Devient ingénieur de recherche pour Canon

2002 : Devient coordinateur du groupe LPO Rennes

« Si j'étais une machine, je serais une machine à éveiller les consciences. Pour faire comprendre aux gens quels sont les sujets qui importent vraiment. Ce n'est que tous ensemble que nous pourrons améliorer les choses. »

Si on aborde le lien entre technologie et biodiversité, François Thoumy se place en observateur avisé, lui qui a vu l'évolution de ces deux domaines. Il concède que « la technologie nous permet de faire de grandes avancées de nos connaissances, surtout sur le suivi des populations ». Mais il reconnaît qu'elle a « une grande part de responsabilité dans la dégradation de notre environnement ».

Maxence Nicolay

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