PORTRAIT-ROBOT
Archéologue et médiatrice
« La transmission est très importante pour moi. J’ai voulu être médiatrice pour pouvoir partager les résultats de la recherche en archéologie. »
Nathalie Chevalier
Nathalie Chevalier est archéologue à l’Inrap et coordinatrice du programme Cap’Archéo de Cap Sciences, à Bordeaux. Son profil atypique est le résultat d’un parcours tout aussi inhabituel. Adolescente, elle aspire à être archéologue mais au lycée on lui répond que ce n’est pas possible. Nathalie Chevalier décide donc de devenir institutrice. Sa vocation c’est la transmission. D’institutrice à médiatrice il n’y a qu’un pas. Après une licence d’arts et communication, elle fait son stage à la Cité des sciences et tombe dans le milieu de la communication scientifique. Elle apprend dans le même temps qu’il est possible de poursuivre son rêve d’enfance en passant par l’université. Après l’obtention d’un master en anthropologie et préhistoire, elle entre à l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Nathalie Chevalier réalise ainsi des contrats de fouilles en CDD et travaille en parallèle en tant qu’animatrice à Cap Sciences. En 1995, elle participe à la création d’un projet de communication scientifique autour de l’archéologie auprès du grand public dans lequel elle officie encore aujourd’hui : Cap Archéo.
« Aujourd’hui les outils numériques sont très utilisés dans mon métier. Les subventions vont presque exclusivement aux projets qui y font appel. » En effet, les tableaux numériques, tablettes et objets connectés sont de plus en plus utilisés dans son travail. Selon Nathalie Chevalier, ces outils peuvent vraiment apporter une dimension ludique et rendre un atelier plus dynamique comparé à d’autres supports.
Infos-clés
1987 : Stage à la cité des sciences qui venait juste d’ouvrir
1991-2000 : Chantiers de fouilles parallèlement à la médiation
1997 : Création du projet Cap Archéo
« Étant mère de famille je pense que je serais un lave-linge. C’est une machine qui a été très importante au moment de la révolution de la condition féminine. »
Les réseaux sociaux sont un bon moyen de maintenir un lien avec le public. « Dans notre atelier Lab’archéomobile, la plateforme numérique nous permet de proposer plus de contenus aux visiteurs. » Cependant il faut savoir utiliser les outils numériques avec parcimonie. D’après elle, leur utilisation doit avant tout servir le propos et être adaptée au type de public. En médiation de l’archéologie, le contact avec les vestiges (comme des ossements et des pierres) est essentiel quand elle fait connaître cette discipline. Cette dimension est très difficile à remplacer.
Bérangère Subervie