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PORTRAIT-ROBOT

Quand l’entraînement sportif se connecte

« Le risque est de ne plus regarder que l’écran, il faut veiller à ne pas désolidariser les données de la personne. »

Simon Barrué

Passionné de rugby depuis toujours, Simon Barrué a commencé par intégrer le Stade Toulousain en tant que kinésithérapeute. Toujours en quête de nouvelles compétences, il est en parallèle retourné sur les bancs de l’université pour compléter sa formation avec un master Staps, lui apportant une nouvelle casquette de préparateur physique. Loin de se contenter de ses acquis, ce rugbyman de 31 ans a entrepris un travail de recherche en sciences du sport et validé son doctorat en 2017.

Les machines font pleinement partie de sa vie professionnelle. « Ces dernières années l’entraînement sportif a connu une mutation d’un système empirique vers des modèles scientifiques. » Pour analyser les performances et recueillir des données objectives sur les sportifs, les technologies ne cessent de se développer.

Sous contrôle

Miniaturisés, simplifiés, sans fil et ergonomiques, les objets connectés envahissent le quotidien des joueurs comme de leurs préparateurs physiques. Les GPS dans les maillots permettent de connaître avec précision la charge de travail qu’ils ont fourni pendant un entraînement, la distance parcourue et la vitesse. Ces données permettent à Simon Barrué d’indiquer à l’entraîneur comment adapter les sessions pratiques pour optimiser les capacités de l’équipe lors des matchs.

Parfaitement conscient des limites de ce genre d’outils, il reste critique sur leur utilisation : « Il ne faut pas faire dire aux chiffres n’importe quoi. » Du fait de leur mise en place récente, les préparateurs physiques disposent de peu de références scientifiques et doivent se baser sur leur expérience pour tirer le meilleur parti des données brutes.

Infos-clés

2010 : Spécialisation dans le sport

2013 : Master Staps – Préparateur physique   

2017 : Doctorat en Sciences du Sport 

« Si j’étais une machine je serais une intelligence artificielle pour pouvoir tout faire et œuvrer pour un monde meilleur. »

Le kinésithérapeute aussi est continuellement en contact avec des machines, que ce soit la cryothérapie pour la récupération ou dans le médical avec les systèmes d’imagerie par exemple. Il peut ainsi améliorer la phase post-blessure et essayer de les prévenir.

Avec cette omniprésence de la machine, le risque de « ne plus regarder ce qu’il se passe en gardant le nez sur l’écran » et d’évacuer l’aspect humain est présent. Il faut « veiller à ne pas désolidariser les données de la personne ».

Lucile Del Campo

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