Valentin Hirondelle a bâti le spectacle Blues-O-Matic Experience sur sa vision du monde : un espace de liberté pour construire, déconstruire, exulter et partager. Les machines et êtres mécaniques qu'il a construits côtoient sur scène son ami d'enfance, qui martèle des riffs de guitare saturée entre explosions de flammes, d'étincelles, et d'artifices. Création et destruction y dansent un swing poétique et cacophonique, la frontière entre artiste et technicien part en fumée, et entre ses volutes souffle une ode aux rêveurs, aux amis, aux humains.

La passion de Valentin Hirondelle pour le spectacle vivant s'est imposée à l'âge de huit ans devant Péplum, de la compagnie de théâtre de rue Royal de Luxe. À l'époque, il démontait déjà ses jouets pour en voir les rouages, devant son père qui bricolait des véhicules. Au lycée et à la fac, il s'est tourné vers les arts plastiques et la vidéo. Il a composé des courts métrages à effets spéciaux et machines, tout à base de mécanique et récupération bricolée. « Je n'ai jamais rien fait de statique, c'est le mouvement qui m'intéresse », précise-t-il.